Les armoiries ont été déposées suite à la parution d’un édit du roi Louis XIV en novembre 1696, confiant à d’Hozier, l’établissement d’un armorial général dont le manuscrit, composé de 34 registres, est conservé à la Bibliothèque Nationale. Le droit à payer pour l’enregistrement des armoiries des villes était de 50 livres. Cette opération n’était pas destinée à faire entrer des finances dans les caisses de l’état mais essentiellement à rechercher les faux nobles.
Les armes figurant aux 2ème et 3ème grands quartiers (le cerf passant par l’azur semé de fleurs de lys blanches) sont celles de l’Abbaye d’Anchin. Les religieux d’Anchin dont l’abbaye était située à Pecquencourt percevaient la dîme et entretenait le chœur de l’église paroissiale. Le tableau de Jean Bellegambe représentant le sacre de St Martin, peint au début du XVII siècle, témoigne de la magnificence de l’abbaye. Cette partie d’un triptyque qui surmontait la table d’autel est toujours visible dans le fond de l’église.
Les autres armes représentées aux 1er et 4ème grands quartiers sont celles du cardinal César d’Estrées, évêque-duc de Laon, 42ème abbé d’Anchin et 1er abbé commanditaire, c’est à dire nommé par le roi et non élu par les religieux.
Texte officiel définissant les armoiries :
Écartelé, au premier et quatrième, contr’écartelé, au 1er et au 4ème, d’argent, fretté de sable, à un chef d’or, chargé de trois merlettes de sable, au 2ème et 3ème, d’or, à un lion d’azur, couronné, lampassé et armé de gueules; au 2ème et 3ème grands quartiers, d’azur, semé de fleurs de lis d’argent, et un cerf de même, brochant sur le tout; et sur le tout des quatre grands quartiers, d’azur, à la lettre T d’or.
Lexique du blason :
Écartelé : | Divisé en 4 quartiers numérotés |
Contr'écarlelé : | Quartier divisé en 4 |
Argent : | Blanc |
Fretté : | Treillis |
Sable : | Noir |
Chef : | Tiers supérieur de l'écu |
Or : | Jaune |
Azur : | Bleu |
Lampassé : | Langue |
Armé : | Griffes |
Gueules : | Rouge |