C’est en présence de nombreux usagers, conseillers municipaux, personnalités locales, représentants de l’Education nationale, entreprises, architecte et de M.Vekemans, Président de l’association Maison passive France que Monsieur Luc Monnet, Maire de Templeuve-en-Pévèle et Christian Lemaire, Adjoint à la Vie Scolaire ont dévoilé ce samedi 4 juin la plaque Passivhaus de l’école Marie Navart, après une visite de l’établissement.
Une date bien entendu pas choisie au hasard, la semaine Européenne du développement durable était l’occasion de présenter et rappeler l’action concrète menée par la municipalité en faveur de la réussite des élèves, et de son engagement à la préservation de la planète et ses ressources.
C’est donc ce label allemand de performance énergétique dans les bâtiments qui a été remis et dévoilé, label garantissant un équipement dit « intelligent » permettant une régulation précise et économe du chauffage, de l’éclairage avec pour objectif clair de diminuer significativement les dépenses d’exploitation du bâtiment.
Concrètement baisse des factures de chauffage, d’électricité, d’eau, un confort optimal pour les élèves et leur équipe éducative.
S’il ne fallait retenir qu’un chiffre : une consommation de chauffage n’excédant pas 15 kWh/m²/an (pour information, une chaudière d’habitation classique suffit pour chauffer le bâtiment), ce qui en fait l’une des toutes premières écoles neuves Passivhaus des Hauts de France.
Alors oui, même si l’absence de certains financeurs à cette démarche environnementale et éco-responsable reste à déplorer, la commune de Templeuve-en-Pévèle a répondu quant à elle présent, en particulier pour son école afin de sensibiliser les générations futures à la nécessaire préservation de notre environnement.
Avis aux curieux…
Mais qui est Marie Navart ?
Depuis samedi 4 juin, la réponse se trouve sur le mur de l’école rue de la Passementerie. La recherche historique menée par Françoise Verrier, présidente de l’association «Société historique du Pays de Pévèle» et d’Alain Plateau a permis de lever bien des doutes sur les associations de sorcellerie et de malveillance de cette femme. Après avoir redéfini le terme Passiv’haus, monsieur le Maire Luc Monnet et monsieur Christian Lemaire, adjoint aux écoles, ont félicité et remercié toutes les personnes présentes. Monsieur le maire a rappelé que cette cérémonie n’était pas une inauguration mais une mise à l’honneur d’une templeuvoise née en 1656 accusée à tort de sorcellerie.
TEXTE DE LA PLAQUE :
Marie Navart (ou de Navarre), née à Templeuve-en-Pévèle, fut accusée de sorcellerie en novembre 1656, à l’âge de 50 ans environ, et vraisemblablement condamnée au bûcher. Son père était chirurgien et, au moment du procès, Martin Herbaut était son troisième époux.
A cette époque, Templeuve-en-Pévèle fait partie des Pays-Bas espagnols dont le souverain est Philippe IV d’Espagne. Le village est alors assez important mais isolé, entouré de bois, de ruisseaux et de marais et les passages de troupes, dus aux conflits entre les puissances, sont fréquents.
Au cours du XVIIe siècle, plusieurs habitants de Pévèle, à Genech, Bouvignies, Cysoing, seront accusés de sorcellerie et souvent condamnés à être brûlés. Tout un folklore s’était installé autour des sorciers et sorcières dont on disait qu’ils s’assemblaient en des lieux isolés, bois ou marais, et empruntaient un balai (appelé alors « ramon ») pour s’y rendre.
Le seigneur de Templeuve-en-Pévèle est alors l’abbaye d’Anchin qui, en conséquence, a droit de vie ou de mort sur les habitants ; le bailli d’Anchin, qui représente l’abbaye, va donc présider le procès de Marie.
Le procès durera un mois et Marie sera confrontée aux accusations les plus fantaisistes, comme celle d’avoir jeté à un voisin un sortilège qui sera recraché par l’ensorcelé sous la forme d’une bête à trois cornes !
Haine, jalousie, désir de vengeance, ou même rejet de la différence, ont, la plupart du temps, été à l’origine des accusations de sorcellerie.
A partir de 1682, en vertu d’un édit de Louis XIV, « sorciers » et « sorcières » ne sont plus considérés comme criminels.
La municipalité de Templeuve-en-Pévèle a souhaité donner le nom de Marie Navart à sa nouvelle école, de façon à enseigner aux enfants la tolérance et le respect de l’autre, si différent soit-il.
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